La transplantation rénale est une activité essentielle du service.

  • Près de 4000 greffes rénales ont été réalisées au CHU de Bordeaux depuis que cette activité a été initiée.
  • La greffe de rein permet aux insuffisants rénaux en stade terminal de retrouver une bonne qualité de vie mais également d’augmenter leur espérance de vie.

Une activité multidisciplinaire

La greffe de rein met en jeu un très grand nombre d’intervenants :

  • chirurgiens urologues
  • médecins néphrologues
  • médecins anesthésistes-réanimateurs
  • médecins des laboratoires (immunologie en particulier)
  • équipes de coordination des prélèvements d’organe
  • équipes soignantes des services de soins et des blocs opératoires

Activité et objectifs

En 2018 171 greffes de rein ont été réalisées au CHU, soit une augmentation significative par rapport aux années antérieures, grâce à la mobilisation de tous les acteurs concernés et à une augmentation du nombre de dons familiaux (30 en 2018 contre 21 en 2014).

Greffes_Bordeaux_2015

Bien que ce chiffre paraisse important, il reste insuffisant au regard du nombre de patients en liste d’attente d’une transplantation.

  • L’objectif du Service est de réaliser 200 greffes par an (correspondant aux besoins de la Région Aquitaine).
  • Le facteur limitant est le nombre de greffons disponibles.

Comment atteindre cet objectif ?

Plusieurs voies sont possibles

  • le recours au don familial (un proche accepte de donner un de ses 2 reins)
  • l’augmentation du prélèvement d’organe sur donneur décédé (en état de mort encéphalique)

Le don familial

Il consiste à prélever un rein chez un proche ou chez un membre de la famille du patient insuffisant rénal.

Le donneur est bien sûr volontaire pour réaliser ce don.

L’équipe médicale doit ensuite vérifier que cela est possible :

  • Le rein restant doit être en parfait état de fonctionnement chez le donneur,
  • Le donneur ne doit pas avoir de maladie dangereuse pour les reins,
  • L’anatomie de l’artère, de la veine et de l’uretère du rein du donneur doit être techniquement compatible avec le geste chirurgical,
  • La compatibilité immunologique entre le donneur et le receveur doit être bonne.

Lorsque ces éléments sont réunis, les résultats des greffes réalisées à partir d’un « donneur vivant » sont en moyenne meilleurs que pour celles réalisées à partir de donneurs décédés.

Plusieurs raisons sont évoquées :

  • Il s’agit d’une chirurgie programmée (à la différence des autres greffes qui se font dans l’urgence),
  • il s’agit de reins en parfait état de fonctionnement,
  • la compatibilité immunologique est souvent meilleure quand il s’agit de personnes apparentées.

Le prélèvement d’organe sur donneur décédé

On ne peut prélever des reins sur donneurs décédés que dans le cas très particulier de la mort cérébrale.

  • Ces prélèvements se font après accord de la famille du défunt.

Les reins prélevés dans ces conditions doivent ensuite être transplantés le plus rapidement possible. Il s’agit d’une véritable urgence.

  • Le receveur doit être convoqué et préparé pour la greffe,
  • Les équipes chirurgicales, anesthésiques et néphrologues doivent être mobilisées.