Qu’est-ce qu’un bilan urodynamique ?

  • C’est un examen qui permet d’enregistrer les volumes, les pressions, les débits et les activités électriques lors du remplissage et de la vidange de la vessie.
  • Cet examen permet de comprendre certains aspects du fonctionnement de la vessie et du sphincter urinaire.
  • Il est souvent très important pour la compréhension des mécanismes à l’origine de l’incontinence urinaire.

Le bilan urodynamique n’est pas un examen de routine. Il n’est demandé qu’en seconde intention si l’examen clinique et d’autres examens simples n’ont pas permis de comprendre l’anomalie de fonctionnement de l’appareil urinaire.

Comment se déroule l’examen ?

  • L’examen est réalisé en consultation. Il est inutile d’être à jeun. Il dure environ 30 à 45 minutes.

Le bilan urodynamique ne pouvant être pratiqué en cas d’infection urinaire non traitée, votre médecin vous prescrit une analyse ou effectue un test rapide (bandelette urinaire) sur vos urines juste avant l’examen.

En cas d’infection urinaire, votre examen peut être reporté.

Vous devez signaler la liste des médicaments que vous prenez, certains pouvant modifier les résultats de l’examen. Munissez-vous de votre dernière ordonnance. Vous devez indiquer si vous êtes allergique ou si vous êtes porteur d’une valve cardiaque artificielle. Il vous est demandé d’uriner au début de l’examen. Arrivez donc avec une vessie remplie mais pas trop pleine.

Quel est le déroulement de l’examen ?

Il débute par un interrogatoire sur votre passé médical, vos symptômes et un examen clinique de votre périnée. Il comporte au maximum trois parties et dure de 30 à 60 minutes.

La débimétrie

Elle consiste à uriner dans des toilettes spéciales qui enregistrent la puissance de votre jet et le volume uriné. Urinez comme d’habitude et essayez de vous détendre. Pour que l’examen puisse être interprété correctement, il faut que vous ayez uriné une quantité suffisante. Évitez en revanche d’avoir la vessie trop pleine ce qui peut perturber le fonctionnement de votre vessie ou entraîner un blocage.

La cystomanométrie

Elle consiste à enregistrer les pressions dans la vessie pendant son remplissage.

L’examen se réalise en position couchée, assise ou gynécologique. Il nécessite de mettre en place une sonde très fine (2) dans la vessie par le méat urinaire. Cette sonde permettra de remplir la vessie avec de l’eau stérile et d’enregistrer simultanément la pression. Parfois une petite sonde est introduite dans le rectum (3), par l’anus. Pour l’étude des maladies neurologiques de la vessie, il est parfois utile d’enregistrer l’activité électrique des muscles du périnée. Ceci est effectué par des pastilles collées ou par une électrode-aiguille placée dans le sphincter urinaire.

L’examen est désagréable mais non douloureux. Le passage des sondes entraîne simplement une légère gène. Il est important de vous décontracter au maximum. Toutes les précautions sont prises pour vous mettre à l’aise et respecter votre pudeur. Vous devez signaler tout ce que vous ressentez pendant l’examen (besoin léger d’uriner, besoin normal d’uriner, besoin douloureux d’uriner, envie urgente…).

La profilométrie urétrale

Elle consiste à analyser votre sphincter. Lors de cette troisième phase, la sonde est retirée progressivement. Il est important de se détendre le plus possible, de ne pas bouger ni parler pendant cette période.

Suites habituelles

Le passage de la sonde peut irriter votre urètre et votre vessie. Vous pouvez ressentir quelques brûlures ou quelques gènes lorsque vous urinez le jour et le lendemain de l’examen. Pensez à boire abondamment pendant cette période pour bien  » laver la vessie « .

Risques et complications

En cas de saignement important, de fièvre, de difficultés à uriner, de brûlures persistantes, de douleurs vésicales, d’urines troubles « d’odeur forte », n’hésitez pas à consulter votre médecin. Exceptionnellement, une infection urinaire peut survenir. Elle est traitée efficacement par votre médecin, par quelques jours d’antibiotiques. Sachez que tout le matériel utilisé est stérile et que toutes les précautions d’hygiène et d’aseptie sont prises pour limiter au maximum ce risque.