infl - copieBien que l’hyperplasie bénigne de la prostate (HBP) soit l’une des pathologies les plus fréquentes de l’homme vieillissant, les mécanismes physiopathologiques à l’origine de l’augmentation du volume prostatique et des symptômes urinaires qui lui sont attachés restent mal compris.

  • L’inflammation prostatique chronique est l’un des mécanismes physiopathologiques impliqués dans le développement d’une HBP symptomatique.
  • Son lien avec l’HBP a été l’objet de plusieurs travaux de recherche fondamentale.

Principales étapes de ce travail

  • En premier lieu, une description de l’infiltrat inflammatoire prostatique a été réalisée. Elle a non seulement permis de confirmer que l’inflammation prostatique était extrêmement fréquente dans l’HBP, mais également qu’elle était associée avec le volume prostatique et avec les scores symptomatiques habituellement utilisés dans la pratique clinique.
  • Les interactions entre les cellules inflammatoires et les cellules prostatiques ont ensuite été étudiées sur des cultures de lignées cellulaires. Cette étape a permis de mettre en évidence un effet direct des cytokines pro-inflammatoires sur les cellules prostatiques en culture. Elle a également permis d’étudier l’effet de certains traitements médicaux et en particulier du Serenoa Repens sur cette composante inflammatoire. Certaines voies moléculaires ont également été étudiées plus en détail. En particulier l’expression de TGFBR2, était associée à une inflammation plus importante et à une augmentation du volume prostatique.
  • Enfin, des outils diagnostics non invasifs de l’inflammation prostatique ont été recherchés sous la forme de biomarqueurs urinaires. Plusieurs gènes et protéines ont été identifiés et devraient permettre de s’affranchir de la nécessité des prélèvements histologiques pour le diagnostic de l’inflammation prostatique chronique.