Les biopsies de prostate sont indispensables pour diagnostiquer un cancer de la prostate. Après constatation d’une élévation du PSA et/ou d’une anomalie à l’examen clinique, une IRM est prescrite puis des biopsies sont réalisées. La zone suspecte repérée sur l’IRM est alors ciblée par une technique de fusion d’image entre l’IRM et l’échographie réalisée au cours des biopsies. 

Pendant de nombreuses années, les biopsies prostatiques étaient faites par voie rectale. Compte tenu de la présence de nombreuses bactéries dans le rectum, ces biopsies nécessitaient la prescription d’une dose unique d’antibiotique (fluoroquinolone le plus souvent) et exposaient malgré tout à un risque de complication infectieuse (infection de la prostate : prostatite).

Le plus souvent rapidement résolutives sous traitement antibiotique, ces prostatites pouvaient parfois conduire à des infections sévères et nécessiter une hospitalisation. De plus, la prescription d’antibiotique exposait le patient à une sélection de germes résistants aux antibiotiques.

 

Depuis janvier 2021, le service a adopté une technique de biopsies par voie périnéale qui limite de manière très importante le risque de prostatite et ne nécessite plus la prescription d’antibiotique.

Ces biopsies sont réalisées sous anesthésie locale, avec un appareil d’échographie moderne qui fusionne les images de l’échographie avec l’IRM et améliore les capacités de repérage de la lésion suspecte.

Au total, les biopsies sont au moins aussi précises que par voie trans-rectale et le risque infectieux est presque totalement éliminé.